10 décembre 2012- Goodbye Hobart
Dernier coup d’œil, non, nous n’avons rien oublié, la maison est vide et prête à être rendu. Voilà, nous sommes le 10 décembre, il est donc temps de déménager, de laisser libre cette maison qui malgré que je n’ai jamais payé de loyer fût mienne durant quelques semaines, durant ce bout de vie à Hobart. Avec la fin de cette colocation, Australo-franco-belge, c’est la fin de mon expérience à Hobart, plus rien ne me retient ici. Plus de travail, plus de maison et Thibaut est en route pour passer les fêtes de fin d’années en Belgique.
Thibaut, voilà encore un compagnon de voyage a qui je dis au-revoir. Je sais que je le reverrais bientôt mais je m’aperçois que je n’ai jamais pris le temps de décrire les personnes qui ont partagé un bout de voyage avec moi. !
Donc Thibaut, jeune homme velu de 24 ans à la tignasse figer dans le mouvement, chemise à carreaux épaisse, jean et chaussure en toile d’un rouge oublié, parlant un anglais voir même un australien parfaitement maitriser, et un français à l’égal de mon anglais. Deux choses le caractérisent le mieux. Tout d’abord c’est une pipelette infatigable, le silence est quelque chose de rare en sa présence ! Et ce qui le décrit certainement le mieux est d’être belge ! Tout comme j’ai désormais accepté d’assumer le fait d’être un stéréotype de français, Thibaut assume et use très bien le fait d’être belge… tel qu’un français l’imagine et il faut croire le reste de la planète ! « Désolé, je suis belge » voilà la formule magique permettant de justifier n’importe quelles incompréhensions ou bourdes. Mais cela m’a surtout permis de bien me marrer, j’aurai écouté ainsi ma première vrai blague belge racontée par un belge, appris à connaitre ce voyageur qui lui aussi n’ai pas prêt de déposer ses bagages, au fur et à mesures de nos péripéties durant la découverte d’Hobart.
Autre personne qui aura marqué mon séjour à Hobart, c’est bien évidement Jack. Ce jeune australien plein d’humour et lui aussi étant quelque peu un stéréotype australien, passionné par le surf et la bière (je sais, je peux être très réducteur !), m’aura hébergé et permis de me faire sentir comme étant un habitant de la ville.
Demain, je vais donc quitter ce cercle d’amis qui se formait petit à petit (je ne vais pas faire l’énumération mais une petite pensée pour Nick aussi), je repars pour mes bonnes vieilles habitudes. Equipé d’une tente neuve, d’un pouce toujours aussi efficace et de mon éternel compagnon, mon sac à dos, direction la vallée de l’Huon au sud, je m’en vais dans l’espoir d’un travail au milieu des arbres fruitiers. Cela ressemble à un au-revoir à Hobart, mais certainement pas un adieu.